Généralités
Communes
à Toutes les Techniques
Suite
LIBÉRATION DE L'ÉNERGIE
A. IDÉE DE COMBAT A
MORT
B. DÉPART,
TRAJECTOIRE, IMPACT
Départ :
Impulsion
donnée par le ventre. L'esprit canalisant la force (donne la direction
ou trajectoire).
Trajectoire :
Relaxation totale, pas de participation des muscles. Seulement
répulsion finale du pied d'appui dans certains cas.
Impact :
Contraction brève et totale (Kime). Les muscles encaissant le choc
en retour.
KIME RELAXE
Le
kime est l'ensemble des principes physiques et mentaux qui
interviennent simultanément lors de l'achèvement d'une technique
finale, juste avant l'impact et qui sont maintenus un peu au-delà. Il
fait pénétrer l'énergie développée par le coup dans la cible; c'est la
phase efficace du coup. C'est l'explosion d'énergie concentrée en un
point, pendant un très court instant.
Il
n'intervient que sur la dernière partie de la trajectoire au moment où
la force du corps est totalement concentrée dans l'arme (pied ou poing)
lancée, à grande vitesse. Il permet le transfère de l'énergie cinétique
dans la cible au moment de l'impact.
Il peut
être accompagné d'un kiai (cri bref et aigu qui semble venir du fond de
la gorge mais qui vient, en fait, du fond de l'abdomen) destiné à
surprendre l'adversaire, créant ainsi une ouverture s'il est
insuffisamment concentré.
Il est
suivi d'un temps de décontraction totale.
Il
s'agit essentiellement d'une sensation, d'un tout, difficile à décrire.
C'est, pour un Karatéka, la manifestation de l'union du corps et de
l'esprit, résultant de principes physiques et mentaux.
On dit
souvent que seul un karatéka capable de "faire kime" dans chacun de ses
mouvements, est réellement efficace. En conséquence de quoi les
pratiquants pensent devoir accompagner chaque geste, dans les Kata,
d'un Kime (qui se transforme en une contraction de tous leurs muscles).
Aussi bien lorsque leur technique frappe dans le vide, suite à une
esquive, que lorsqu'elle est parée par leur adversaire...
Est-ce
bon? J'en doute.
Tout
d'abord, il faut remarquer qu'une action faite dans le vide répond à
des principes physiques opposés à ceux du Kime puisque l'on doit
stopper le geste brutalement en empêchant le membre de continuer sa
course au lieu de poursuivre au travers de la cible. On tire au lieu de
pousser.
Par
exemple, si l'on fait un Tettsui-Uchi latéral sur une cible. Avec le
bras seul, on utilise, grossièrement, dorsaux, deltoïdes,
triceps. A l’impact, on contracte ces muscles pour résister au choc en
retour qui agira comme une poussée.
Par
contre, dans le vide, on doit stopper le
bras. Pour cela on contracte, toujours grossièrement, pectoraux,
deltoïde
et biceps de la même manière que si on devait résister à une traction.
C’est quand même assez différent
non ?
Je
ne dis pas qu’il ne faut pas faire de
« kime » dans le vide mais que ce n’est pas le bon kime.
C’est une
technique qui sert à limiter les lésions mais on pourrait s’en passer
en
travaillant différemment. Par exemple au ralenti, ou avec douceur ou
encore en accompagnant le membre au-travers de la cible.
Le
travail dans le vide est en effet une étape
indispensable pour apprendre à coordonner et à corriger nos gestes. Il
doit
permettre de travailler en sécurité, sans nuire à notre corps. Mais
est-ce ce
que l’on trouve en salle ? Est-ce que des « kimé »
violent fait
dans le vide correspondent à cet idéal ?
Ensuite,
est-il logique de faire Kime quel que soit le résultat d'une technique.
Ne doit-on pas enchaîner le plus rapidement possible si Tori a esquivé
ou paré l'attaque? Ne faut-il pas, pour cela, être capable de
poursuivre ou de céder suivant les besoins? Tout cela pour dire que,
dans les kata, faire kime à chaque technique prouve que l'on en ignore
le bunkai.
En
fait, on ne doit faire Kime que pour une attaque qui passe, si la
touche est effective.
Pour
s'y entraîner, le mieux est de travailler avec un sac lourd mais pas
trop dur.
Avant
cela, il faut préparer le corps à encaisser le choc en retour du coup.
En
effet, lorsque l'on frappe, l'arme (pied ou poing) doit résister au
choc. Il faut donc la durcir progressivement, ce que peuvent faire le
sac ou une planchette que l'on utilisera pour frapper régulièrement les
Kento par exemple.
Parallèlement,
il faut acquérir le geste correct. Dans le Zuki, par exemple, il ne
faut pas que le poignet cède sous la violence du coup parce qu'il n'est
pas tenu droit.
Il faut
également travailler tous les muscles du corps pour qu'ils puissent
encaisser le choc avec la musculation et en s'entraînant à exercer des
poussées à partir des diverses techniques (on pousse avec le ventre, le
membre devant conserver sa position).
Une
fois ce travail de préparation réalisé, le travail au sac pourra se
faire progressivement, par paliers, en se corrigeant sans cesse,
jusqu'au moment ou l'on pourra frapper à pleine force.
Mais
attention, l'important n'est pas le Kime en lui-même. L'important est
la perfection de l'ensemble du geste aussi bien au niveau physique que
mental.
En
effet, un coup se compose d'une intention, d'une image mentale, d'une
respiration et d'une action du Hara qui dessine le geste dans l'espace
et provoque le déplacement au besoin.
L'intention
est la volonté de faire l'action.
L'image
mentale est l'image de la technique parfaite que l'on doit porter en
soi, grâce à la pratique.
La
respiration est l'énergie vitale, le Ki (aspect mental) et le souffle.
L'action
du Hara crée la force, dirige le geste et permet au membre de se
mouvoir tout en restant totalement relaxé jusqu'à l'impact. Donc, quand
on frappe, il ne faut pas se contracter. Le corps et l'esprit doivent
être totalement relaxés mais concentrés sur la cible et au-delà.
A
l'impact, la contraction du corps est importante mais ne doit pas être
synonyme d'immobilité puisque le ventre doit continuer à avancer au
travers de la cible, poursuivant son action.
Exercices :
FRAPPER AU TRAVERS
Un
bon moyen pour comprendre le Kime est la frappe sur tissus lourd.
Vous pouvez suspendre un peignoir de bain épais, en éponge (ou encore
mieux deux). Placez vous ensuite à votre distance de manière à ce qu'à
l'impact sur le tissus votre bras soit en position pour le kime (testez
en conservant cette position pour exercer une poussée sur un mur. Si
bras et poignet résistent, la position est bonne).
A partir de l'impact sur le tissus, continuez à engager votre ventre
jusqu'à ce que votre poing heurte le mur qui se trouve derrière lui (15
à 20 cm) c'est ce que l'on appelle frapper au travers. Ne frappez pas
trop fort, le but n'est pas de tout casser mais de sentir et
comprendre.
UTILISATION DE LA
FORCE DE RÉACTION (Hikite)
Consiste
à laisser revenir, naturellement, le poing qui ne frappe pas à la
hanche.
Les deux actions sont
parfaitement synchronisées de manière à créer une onde de choc venant
rejeter celle que l'on reçoit en retour lorsque l'on frappe. Le ventre
donne sa force au Hikite. Le bras ne tire pas, il est absorbé par
l'action du ventre qui a produit la technique.
Pour les coups de pied,
on peut retirer les deux bras. Pour les coups de pied sautés, il est
possible de rejeter l'onde de choc avec une action synchronisée des
deux bras et de l'autre pied qui protège, en outre, les parties. Pour
Mawashi-Geri, on peut lancer les bras dans la direction opposée et les
arrêter dans l'axe du corps (sans torsion de la colonne vertébrale).
Remarques :
Il ne faut pas reculer l'épaule.(voir
coordination des bras dans les coups de pied).
Quelques explications complémentaires
en vidéo.
CONCENTRATION DE LA FORCE
Concentration maximum dans le plan vertical médian
du corps.
1. Il faut que la puissance musculaire du corps entier appuie le
vecteur qui l'exécute
Les
muscles utiles au mouvement doivent être mobilisés selon un ordre
correct. Les autres muscles doivent rester relaxés.
2. Temps d'application très bref
3. La masse en mouvement doit être énergiquement stoppée quand le
membre qui frappe arrive pratiquement à son extension complète
Cette contraction peut être totale ou n'intervenir qu'au niveau
des extrémités si l'on désire enchaîner. Elle se transmet des muscles
les plus lents aux plus rapides et du centre aux extrémités dans une
direction donnée.
4. Chaque coup doit être accompagné de l'idée de traverser la cible
- Pied:
Accumuler le Chi à l'extrémité du pied en
raidissant
l'articulation de la cheville en même temps que l'on contracte le
tendon d'Achille et redresser les orteils de façon coordonnée.
- Poing
Accumuler le Chi en raidissant les os du poignet. A
cet effet, il faut détendre les épaules, pour permettre au Chi, qui se
trouve dans le tandem, de couler jusqu'aux mains.
Il est important que votre corps soit décontracté pour permettre une
réponse instantanée. Si vos muscles sont déjà contractés, ils ne
pourront pas l'être plus au moment utile. Il faut se décontracter
immédiatement après le Kime.
UTILISATION DE LA FORCE
La force doit être tenue en réserve à l'intérieur du
corps et également répartie. Vous devez être calme et relaxé. Vaincre
un adversaire demande de la force, mais surtout de la douceur. Plus
vous serez relaxé avant l'impact, plus vous aurez de force à ce moment.
Donc, à l'entraînement, bannissez toute force.
Faîtes les mouvements avec douceur et lenteur, sans interruption. La
fin d'un mouvement n'étant que l'amorce du suivant. Concentrez la
puissance dans le ventre et projetez-la à partir de celui-ci. Ne forcez
jamais, cédez à la force pour mieux la retourner contre votre
adversaire grâce aux courbes.
PERCEPTION
C'est
l'utilisation de vos sens pour percevoir les moindres modifications de
votre environnement.
- CONCENTRATION
Elle est nécessaire pour ne pas nuire à la vitesse
de perception et pour ne pas allonger le temps de réaction.
- REGARD

Utilisez votre champ de vision maximum (180°), afin de capter
votre
adversaire dans son ensemble et également ceux qui peuvent se trouver
sur vos flancs.
Votre sphère de vision s'étend quand la distance
raccourcit. Quand vous vous retournez (pivot) gardez le regard
horizontal. Il doit toujours précéder le mouvement.

- OUIE
La réaction auditive est
plus rapide que la réaction visuelle. Vous devez vous habituer à
discerner les bruits faits par ceux qui vous entourent.
- SENSIBILITÉ
Yeux fermés, entraînez-vous à percevoir les
déplacements des personnes autour de vous. Déplacez-vous, yeux fermés,
chez vous, puis sur un terrain inhabituel.
- EXERCICES
- Un partenaire dessine des lettres ou des chiffres
avec une main. Fixez votre regard sur son autre main. Vous devez
étendre votre attention pour les reconnaître sans modifier la
concentration du regard.
- Fixez chaque jour un objet pendant un certain
temps afin d'augmenter votre concentration.
- Travaillez avec plusieurs partenaires autour de
vous et appelez celui qui bouge par son nom. Cherchez à anticiper.
- S'entraîner à retirer une " patte d'ours " avant
que
le partenaire ne la touche ou prendre une pièce de monnaie dans sa
paume avant qu'il ne ferme sa main.
- Yoi : sans bouger la tête, élargir votre
champ visuel jusqu'à voir vos pouces étendus sur les côtés.
- Yoi : regardez un point fixe situé à 5 ou
6 m environ ; tournez la tête à droite puis à gauche tout en
maintenant les yeux sur ce point.
- Couché sur le dos, les mains sur le ventre.
- levez les yeux ;
- abaissez-les en regardant plus loin que les
pieds ;
- tournez-les en cercle 7 fois dans chaque sens, en
suivant un point imaginaire.
- SACHEZ TROUBLER LA PERCEPTION DE L'ADVERSAIRE
- Ne regardez pas la zone que vous attaquez (feinte).
- Détournez son attention en multipliant les stimuli.
- Faites-lui cligner des yeux en dirigeant une
attaque dans leur direction et profitez de cet instant de faiblesse.
- Usez de feintes et de pièges.
- Variez vos techniques.
LES APPELS
Il est
primordial de les éviter au maximum, sauf pour feinter, et d'empêcher
Tori de les percevoir en détournant son attention.
Donc :
- n'armez pas inutilement vos techniques
- frappez de l'endroit où se trouve votre membre
- utilisez les courbes pour enchaîner vos techniques
et les armer
- utilisez Mawashi-Kamae ;
- frappez grâce à la poussée de votre ventre, les
membres suivront.
Les
appels les plus souvent rencontrés sont les suivants :
- Ramener le poing près du corps pour prendre de
l'élan avant de frapper.
- Avancer le pied d'appui avant de frapper.
- Tourner au préalable le pied avant vers
l'extérieur avant d'attaquer avec Oie-Zuki ou Mawashi-Geri par exemple.
- Pencher le corps en avant pour débuter une
technique.
- Pencher la tête avant de délivrer un coup de pied.
- Regarder, à l'avance, la zone que l'on va attaquer.
Observez :
- Uraken ou Shuto-Uchi : l'adversaire déplace
le
poids de son corps en avant en armant son bras à l'épaule ou à la
hanche opposée.
- Gyaku-Zuki : sa hanche arrière commence à
tourner vers vous tandis qu'il passe en Zen-Kutsu.
- Tobi-Gyaku-Zuki : il passe le poids du corps
sur la jambe avant et saute, poing arrière armé à la hanche.
- Mae-Geri : il déplace le poids du corps sur
la jambe avant et amène son genou droit vers la cible.
- Mawashi-Geri : rotation de la hanche avec la
jambe venant dans un mouvement circulaire.
- Yoko-Geri : rotation de la hanche vers
l'avant avec armement vertical de la jambe.
- Mae-Ashi-Yoko-Geri : il déplace le poids sur
la
jambe arrière et tourne ses hanches pendant qu'il amène son genou à la
poitrine.
- Ushiro-Mawashi-Geri : il tourne sur sa jambe
avant vers l'arrière en conservant l'autre jambe tendue.
- Ushiro-Geri : il pivote vers l'arrière sur
son pied avant et lève son genou près de son corps.
LES OUVERTURES
Une ouverture
apparaît :
- Quand un combattant fait un premier mouvement en avant.
- Quand il débute un contre.
- Quand il fait un mouvement défensif.
- Quand il rétracte après avoir frappé (recouvre).
- S'il tire son bras en arrière avant de frapper.
Plus précisément, il
faut se souvenir :
- Que la garde de votre adversaire détermine le côté
de son corps découvert :
- Garde à droite : le côté droit de son corps.
- Garde à gauche : le côté gauche.
- Que s'il attaque :
- avec la main avant, il découvre le côté avant de
son corps ;
- de la main arrière, il est ouvert au niveau Jodan
et Chudan.
- au niveau Jodan, son corps est découvert.
- au niveau Gedan, Jodan est ouvert
- Qu'une garde Jodan trop haute ouvre les lignes
frontales intérieures.
- Qu'une garde Gedan trop basse ouvre les lignes
frontales extérieures.
Il faut
donc s'entraîner à réagir automatiquement en sentant ces ouvertures.
Savoir les créer en usant de feintes (pour jouer avec sa garde) et de
pièges (pour l'inciter à attaquer où vous voulez) pour mieux en tirer
avantage.
ENCHAÎNEMENTS
(attaque
composée, par combinaison, etc.)
A.
ENTRAÎNEMENT
- Répétez d'abord l'enchaînement lentement et en
souplesse de manière à en comprendre :
- les trajectoires
- les déplacements
- les actions du ventre
- la tactique
- la cadence
- la respiration.
- Travaillez-le des deux côtés à un tempo moyen, en
décontraction, en travaillant en cadence.
- Refaites-le en vous arrêtant à chaque temps
intermédiaire de manière à vous corriger (postures stables, fortes,
puissantes).
- Travaillez les techniques, une par une, avec force
et vitesse. Marquez une pose entre chacune pour vous corriger.
- Refaites l'enchaînement lentement, sans aucun
temps
d'arrêt, en vérifiant la stabilité, l'absence de cassure, etc... (voir
les Kata).
- Travaillez avec partenaire et au sac.
- Faites quelquefois la série à fond, comme en
combat.
REMARQUES :
- Chaque posture intermédiaire doit permettre de
s'adapter aux réactions de l'adversaire. A chaque stade voyez ce que
vous pouvez faire :
- si Tori recule en ligne droite
- s'il pare sur place
- s'il avance ;
- s'il recule ou avance en se déportant sur votre
extérieur ou sur votre intérieur.
- Distinguez les feintes, attaques réelles, etc.
- Ayez l'esprit juste (pourquoi, quand, comment).
B. MODE DE COMPOSITION DES ENCHAÎNEMENTS
Lorsque
l'on désire mettre au point un enchaînement, il faut tenir compte des
éléments suivants :
a)
Choix de la première technique en fonction de la stratégie que l'on
désire développer.
b) Choix des techniques
suivantes en fonction :
- de critères stratégiques, tactiques, mécaniques
(position du membre à la fin de l'action précédente, position du centre
de gravité et orientation du bassin).
- de l'influence de la technique précédente et de la
réaction de votre adversaire.
Impact : Le
membre repart à l'opposé
- Jodan et Gedan : Courbe inverse.
- Chudan : Courbe inverse ou même courbe.
Parade :
- Si elle vient à la rencontre de la technique
(Uchi) se reporter au cas précédent.
- Contre une technique directe (Zuki), l'influence
est
fonction de sa nature. Dans tous les cas c'est elle qui décide de la
future courbe.
Esquive
- Uchi : Poursuit sa trajectoire ;
- Zuki : Stoppe pour enchaîner.
LES TECHNIQUES SIMULTANÉES
Avoir
la possibilité de faire, simultanément, plusieurs actions augmente
l'efficacité et la sécurité du combattant. On peut exécuter
simultanément :
A. EN DÉFENSE
1. Deux défenses simultanées
Elles
offrent une protection plus complète si l'on a un doute quant au niveau
final de l'attaque (Yoko-Juji-Uke, par exemple). Elles sont
indispensables si Tori attaque simultanément à deux niveaux différents
ou si l'on a plusieurs adversaires.
Exemple :
Gedan-Barai droit + Ude-Uke gauche. Gedan-Barai droit + Jodan-Age-Uke
gauche.
Attention :
les deux techniques doivent avoir la même force puisqu'on utilise une
même action du ventre pour les lancer.
2. Une défense renforcée (Morote-Uke par exemple)
Le
bras non concerné par la parade peut servir à la contre-attaque ou
saisir le bras adverse tandis que la contre-attaque est délivrée par
l'autre main.
3. Une défense accompagnée d'une préparation de
contre-attaque
Dans
ce cas l'autre poing, au lieu de venir en Hikite, débute une courbe
pour venir s'armer en vue de la contre-attaque. Ce système permet un
gain de temps appréciable et, si Tori poursuit son attaque, facilite la
défense.
Exemple :
armer le poing droit au-dessus de la tête en préparation de
Otoshi-Tettsui-Uchi (E) ou à la tempe en préparation de Tettsui-Uchi
(EI) pendant l'exécution de Gedan-Barai gauche.
Attention :
l'esprit doit être sur la défense et non sur la préparation de la
contre-attaque lorsque l'on pare.
4. Une défense accompagnée d'une contre-attaque (blocage ou esquive)
Permet
de mettre fin immédiatement au combat.
Attention :
les deux techniques doivent avoir la même force.
Exemples :
glissade + Zuki, Te-Nagashi-Uke + Zuki.
B. EN ATTAQUE
1. Deux attaques délivrées simultanément.
Permettent
de semer la confusion dans la défense adverse. Souvent, Tori ne
réussira à en parer qu'une. Ce système est particulièrement efficace
s'il est lent dans ses déplacements, s'il coordonne mal ou s'il est
fatigué. Les deux techniques doivent avoir la même force.
Exemples :
Yama-Zuki, Mae-Geri-Keage + Mai-Te. Yoko-Geri-Keage + Uraken-Uchi (IE).
2. Une attaque accompagnée d'une défense
L'attaque
est beaucoup plus sûre si l'on est capable de parer simultanément avec
l'autre main. Ce système est souvent indispensable face à un adversaire
qui utilise des coups d'arrêt ou une défense accompagnée d'une
contre-attaque par exemple.
Attention :
la défense ne doit pas affaiblir l'attaque.
Retour vers la 1re partie