EXECUTION DES KATA DE BASE

Salut, yoi

La respiration

Regard

Déplacements et postures (hautes et basses)

Pivots

Rythmes

Tactiques et stratégies

Conseils d'exécution

Kiai

Savoir finir un kata


AVERTISSEMENT

Lorsque vous exécutez un Kata, vous devez faire sentir la présence de vos adversaires. Pour cela vous devez les voir réellement, ce que seule une connaissance approfondie du Bunkai peut permettre. Le regard, l'expression de votre visage, les variations de tempo, le rythme de vos mouvements, les mouvements lents... seront justes car votre esprit le sera.
Vous pouvez, dans ce but, vouloir les travailler avec partenaires de manière à en conserver la vision, lors de la pratique en solitaire. Cependant, bien que possédant le bon Bunkai, grâce à ce site, il se peut que vous rencontriez certains problèmes au cours de cet exercice. Vous devez vous souvenir qu'à l'époque où ces Kata furent créés les postures étaient très hautes d'où problèmes de distance causés par l'utilisation de postures basses. En outre, il est fort probable que la forme de la posture que vous utiliserez ne sera pas la bonne (voir postures et jeu de jambes).
D'autre part, si votre technique en est restée à sa forme de base, certains enchaînements vous paraîtront impossibles à réaliser. La partie consacrée à la technique, vous permettant d'accéder à la véritable technique, résoudra rapidement ce problème.
Par contre, si votre technique a évolué, vous vous rendrez compte que le temps d'attaque adverse est fondamental. S'il est incorrect, le Kata devra se modifier de lui-même pour en tenir compte. C'est alors qu'il devient combat.
Il n'est pas évident d'exécuter un Kata complet avec partenaires en appliquant la technique prévue car il est difficile de trouver des partenaires capables de percevoir le temps d'attaque correct.
Toutefois, cela n'a pas d'importance car le but d'un Kata n'est pas d'être travaillé avec partenaires. Il sert principalement à faire évoluer l'esprit et la technique de celui qui a su en résoudre le Bunkai et c'est en cela qu'il est irremplaçable.

Remarques :

CONSEILS CONCERNANT L'EXÉCUTION DES KATA

SALUT, YOI

A. Salut

Face au nord (on ne commence jamais un combat face au soleil, donc cette orientation est la plus favorable), vous vous tenez bassin placé, pieds joints, pointes de pieds écartées, bras le long du corps, paumes tournées vers les cuisses. Pour saluer, inclinez légèrement le buste, en reculant votre hara (le mouvement est commandé par votre ventre, il ne faut donc pas avancer les épaules mais bien reculer le ventre). Votre tête se redresse légèrement de manière à ne pas perdre de vue vos adversaires. Après avoir salué, redressez-vous en replaçant votre bassin (le mouvement se fait encore avec votre Hara) puis passez en Yoi en écartant d'abord le pied gauche puis le droit tout en faisant un mouvement semblable à un double Gedan-Barai pour amener vos poings fermés devant vos cuisses tout en plaçant votre bassin. La différence est que vos mains seront plus près de vos cuisses que pour cette technique (c'est le placement du bassin qui commande).
Attention : l'inclinaison du buste ne se fait jamais en avançant les épaules. Le mouvement part toujours du ventre. Il faut donc reculer légèrement le bassin, dos droit, de manière à ce que le haut du corps avance légèrement. Ainsi, le corps est parfaitement équilibré. Ceci est également valable, à chaque fois que vous vous penchez en avant aussi bien au karate qu'au quotidien. Pour se redresser, c'est à nouveau le fait de replacer le bassin qui produit l'action.

B. Yoi

On place les poings à environ 5 cm du haut des cuisses, en avant, paumes dirigées vers celles-ci. Les yeux sont dirigés droit devant (regard à 180°), le menton rentré, les épaules basses et relaxées. Le placement du bassin met le bas de l'abdomen sous très légère tension, place les genoux et les orteils en position (ils pointent, un peu, vers l'extérieur). Les talons sont à environ une largeur de hanche.

Il semble intéressant de considérer Yoi comme une posture de Zen debout. Régularisez votre souffle, enfoncez-le dans votre hara, sous le nombril. Relaxez votre corps et calmez votre esprit. Préparez-vous mentalement en ayant à l'esprit les concepts corrects (attention, lorsque vous commencerez les mouvements du Kata, l'action ne doit pas troubler le calme de votre esprit). Prenez le temps de vous préparer. Cherchez vos adversaires avant de commencer puis faites face à celui qui va attaquer.

Attente sans but (ne pas chercher à prévoir, être prêt).

Ecoutez intensément.

Note : Puisque vous ignorez ce qui va suivre, inutile de vous pencher dans une direction ou une autre comme un coureur. Vous devez être parfaitement équilibré pour pouvoir partir dans n'importe qu'elle direction.

Cependant, dès que vous avez pu voir quel adversaire va attaquer le premier, vous devez ajuster votre poids sur un pied ou l'autre en fonction de l'évolution de la situation.

LA RESPIRATION

Elle doit être discrète. Inspirez par le nez, expirez par la bouche, dents serrées (machoires relachées), lèvres à peine entrouvertes, sauf au moment du Kiai.
Vous devez enfoncer votre respiration sous votre nombril, refoulant votre diaphragme vers le bas (la respiration haute ne sert que pour les coups de pied sautés). Inspiration et expiration s'exécutent à l'aide du diaphragme.
Ne soyez pas tendus et pratiquez en coordonnant respiration et action.

- Les mouvements de votre bassin sont coordonnés avec la respiration profonde dans votre hara.

- On inspire :

- Attaquez lorsque vos poumons sont pleins en chassant l'air. Cette expiration doit être courte car la contraction l'est aussi. Au Kime, pratiquez un blocage respiratoire avec rétention basse pour asseoir vos bases (sensation). Ensuite, achevez de vous vider par une expiration totale plus lente. Si vous manquez de temps, inspirez immédiatement sans finir de vous vider ou chassez l'air très vite.

- La respiration est liée au rythme imposé par le Kata en fonction de son Bunkai, donc liée au rythme du combat.

Inspiration.

Expiration.

Kime

Fin

Nasale. Rapide. Silencieuse.

Buccale. En accélération.

Blocage.

Finir de se vider ou inspirer.

- On peut

• inspirer au début de l'enchaînement puis expirer brièvement chaque fois que l'on exécute une technique.

• inspirer sur un blocage et expirer sur l'attaque.

• Respirer normalement sans temps d'arrêt.

1) I longue, E égale. 2) I longue, E courte. 3) I courte, E longue. 4) I courte, E courte.

• Respirer avec rétention d'air.

1) I, rétention (contraction), E. 2) E, rétention, I ou 3) I.E par à-coups sur plusieurs temps d'un Kata.

Mais généralement les enchaînements blocage/attaque se font sur une seule expiration en un mouvement continu.

La respiration ne doit cependant pas être le résultat d'une volonté, mais la conséquence de l'exécution correcte du Kata, due à une juste compréhension.

respirations

Note : Des indications concernant les temps respiratoires sont données avec les Kata, cependant le principal est de se sentir à l'aise. La respiration doit être aisée et libre. On ne doit jamais être essoufflé.

LE REGARD

- Le regard est horizontal, le champ visuel le plus large possible. On ne doit rien fixer de précis (attention ne baissez pas les yeux lors des pivots, des blocages tels que Jodan-Age-Uke ou des Kiai).

  • 180° : on doit voir à droite et à gauche de soi. Visualisez tous vos adversaires.
  • On doit voir Tori dans sa totalité.
  • Regard vague, regardant au loin, à travers Tori et ne s'attachant à aucun détail et surtout pas à son regard.
  • Au cours des pivots, le regard doit précéder légèrement le corps. On effectuera ainsi un tour d'horizon permettant de discerner le jeu des adversaires, de les situer et ainsi de décider lequel on combattra (axe final). Il ne faut pas supposer qu'on le sait à l'avance (c'est le cas dans le Kata, mais pas dans un combat réel).
    Attention : Dire qu'il faut regarder avec avance, au cours des pivots des kata, est dans un certain sens une erreur. En effet, cela débouche souvent sur une action erronée consistant à tourner la tête avant toute chose.
    En fait, dans un pivot, La première action est toujours celle du ventre. L'énergie qu'il produit crée le déplacement et lance la garde dynamique. Le regard à 180° permet de voir derrière soi dès que le corps à pivoté de 90°, donc avec avance et sans tourner la tète. L'action décidée alors bénéficie des avantages combinés de la garde dynamique (vitesse initiale importante) et du ventre (force). La tête ne se tourne dans la direction de Tori que lorsqu'il est perçu par les yeux.
    • Sur le pivot de 180° d'Eian-Shodan, par exemple, le regard à 180° permet dès le départ de voir à 3h (sur la droite) et à 9h. Dès que l'on fait face à cette direction on voit l'adversaire qui entre à distance de combat à 6h (derrière soi par rapport au début du pivot). On peut alors commencer à tourner la tête vers lui tout en achevant de lui faire face. Ainsi, il n'y a pas de retard entre les actions du corps et le regard comme cela se produit dans le cas contraire et la torsion au niveau du cou est très faible.
    • Imaginez, par exemple, qu'une attaque soit déclenchée derrière vous. Si vous tournez la tête pour la voir avant de débuter un pivot dont le but est de l'esquiver, vous serez touché.
      Par contre, si vous débutez avec le ventre votre pivot et votre garde dynamique vous sortirez de la ligne d'attaque adverse et vous pourrez poursuivre avec votre technique (défense ou attaque) dès que vos yeux l'auront saisi.
    Enfin, tourner la tête présente plusieurs inconvénients. Surtout à froid, ce qui sera le cas en self-défense.
    • Santé : torticolis, problèmes cervicaux...
      Pensez également à votre situation le jour ou vous souffrirez d'un torticolis et à votre réaction au moment de tourner la tête.
    • Stratégique : Le corps reste à sa place d'origine et aucune action n'est engagée tant que la tête n'est pas tournée dans la direction voulue. Ainsi, au moment où vous voyez ce que votre adversaire fait, vous êtes encore une cible fixe immobile à l'endroit où il porte son attaque. La situation est la même s'il vous a lancé une arme, une pierre etc.
  • N'avertissez pas vos adversaires de votre attaque en en fixant un en particulier. Feintez plutôt en faisant semblant de ne pas le voir alors que vous le suivez du coin de l'œil (180°) et frappez-le par surprise (voir Empi).
DEPLACEMENTS et POSTURES

En avançant, on utilise Ko-Kutsu (2e forme). En reculant, on utilise Ko-Kutsu (1re forme).

POSTURES HAUTES ET BASSES DANS LES KATA

Lorsque l’on étudie les kata on oublie souvent qu’ils ont été modifiés. Bien entendu, certains experts vous disent qu’il ne faut pas toucher aux kata, qu'il ne faut jamais les modifier. C’est bien gentil mais tout d’abord maître Funakoshi les a modifiés dès le départ, dans un but de simplification et pour en faciliter la diffusion. Dans son cas, les modifications apportées étaient voulues et réfléchies.

Ensuite, ces mêmes experts, les ont fortement modifiés, en suivant en cela les idées du fils de Maître Funakoshi, en transformant profondément les postures utilisées. Or, les kata ont été créés à une époque où les postures étaient hautes. Si utiliser des postures basses ne change pas grand-chose dans un enchainement d’Oie-Zuki, par exemple, il n’en est pas toujours de même. Il faut donc en tenir compte lorsque l’on réfléchit au bunkai d’un kata.

Dans le cas des pivots, en particulier, l’utilisation de postures basses change tout. Dans Heian-Shodan par exemple,

pour le premier pivot, le corps va beaucoup reculer, de dos, alors qu’avec des postures hautes il reculerait à peine.

Pour Otoshi-tettsui-Uchi, lors du passage en renoji-Dachi, le corps recule de telle manière qu’il faut avancer à nouveau pour ne pas se retrouver hors de portée de sa cible.

Lorsque après Oie-Zuki gauche, on pivote dans le sens inverse des aiguilles d’une montre de 90°,

si on est en posture haute, le décalage final vers la gauche sera relativement faible permettant de penser que Tori entrait à distance de combat suite au Zuki.  Néanmoins,  ce pivot serait plus sure s'il se faisait SIA sur le pied gauche (esquive).

En posture basse, le décalage est trop important pour que l’on puisse considérer que Tori est dans la ligne d’attaque dès le début. Il ne peut  y entrer  que lorsque l'on est arrivé en Nekoashi-Dachi.

Donc, si vous voulez faire votre propre Bunkai, je vous conseille d’en tenir compte.

 

POSTURES ET KATA

Certains pratiquants ou enseignants s'imaginent que l'on peut remplacer des postures dans les kata sans nuire au kata ni en modifier le bunkai. C'est le cas avec Fudo-Dachi remplaçant Zen-Kutsu ou Ko-Kutsu-Dachi. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Par exemple, si l'on remplace Zen-Kutsu par Fudo-Dachi dans Oie-Zuki, la technique sera moins rapide (le poids du corps n'étant pas sur la jambe avant au départ), aura moins de portée et moins de pénétration (le poids du corps n'étant pas transféré sur la jambe avant à la fin) et pour une série d'Oie-Zuki, le suivant sera plus lent. De même, si l'on remplace Ko-Kutsu par Fudo-Dachi, on change également beaucoup de chose dans le kata. Par exemple, lorsque vous avancez sur Tori, avec l'intention de le frapper d'un Uchi. S'il tente de vous frapper sur le début de votre action vous devez modifier votre technique en défense ici en Shuto-Uke, mais vous devez également modifier votre posture en stoppant en Ko-Kutsu (vous étiez en train de poser le talon en Ko-Kutsu (2e forme) vous reculez alors la hanche pour passer en Ko-Kutsu (1er forme) talon levé, en parant. Si vous poursuivez en passant en Fudo-Dachi (de Ko-Kutsu (2e forme) à Fudo-Dachi) votre corps continu à avancer et votre bassin tourne à l'opposé de votre Shuto-Uke. Donc moins de temps pour réagir, moins de puissance dans la technique pour autant que vous réussissiez néanmoins à parer son attaque.

PIVOTS

LES PIVOTS DANS LES KATA

Suivant la situation le type de pivot à utiliser sera différent.

Si dans shodan, en garde à droite, tu te retournes sur l’intérieur (coté plexus, SIA) cela signifie que ton adversaire entre à distance de combat ou, à la rigueur, est à distance de combat mais n’a pas débuté son action.

Si tu pivotes dans le sens inverse (comme dans le kata) cela signifie que tu n’as aucun adversaire à distance de combat et que tu profites de cet pause pour faire un tour d’horizon dans le but de situer tes adversaires, respirer et repenser ta stratégie.

Si un adversaire a débuté son attaque tu dois pivoter dans le sens des aiguilles d’une montre sur le pied droit de manière à esquiver son attaque en t’éloignant de sa ligne d’attaque. Ce pivot doit se poursuivre jusqu’à acquérir un angle par rapport à celle-ci pour avoir une ouverture pour la contre-attaque.

Voir les déplacements.

RYTHMES

- Les combinaisons blocage/attaque doivent être portées dans un seul mouvement (déplacement continu du corps) et dans une seule expiration.

- Chaque fois que la même technique est exécutée trois fois de suite, en poursuite ou sur place, il faut qu'il y ait des variations de vitesse et de force dans l'exécution. Plus de force et de vitesse, dans la première et la dernière, et relativement moins dans la seconde. Dans la troisième, on doit avoir l'impression d'asseoir encore plus fermement ses bases.

Remarque : La première technique, suivant généralement une parade, est une attaque franche destinée à abattre l'adversaire. S'il la pare, on attaque à nouveau en cassant le rythme par un ralentissement, puis on explose dans la troisième technique avec Kiai dans le but de le surprendre pour en finir.

TACTIQUES ET STRATEGIES

Dans les Kata, les techniques sont visibles mais stratégies et tactiques restent cachées. Pour progresser, il faut de l'intelligence, la simple répétition est insuffisante. Il faut d'abord rechercher la signification de chaque mouvement. Chaque geste doit être pensé par rapport au déroulement du Kata ainsi qu'en lui-même. Essayez de comprendre le message de son créateur. Vous devez essayer de lire entre les techniques. Cherchez à comprendre les aspects particuliers du Kata. Recherchez les cadences. Pensez qu'autrefois le sol était irrégulier...

Exemples :

- Une technique et l'Hikite suivant peuvent être liés par un Kake-Uke intermédiaire.

- Une parade poing fermé peut être le résultat d'un geste de saisie.

- Une parade peut être considérée comme tElle ou comme une attaque du membre adverse. Elle peut servir à exécuter un arm-lock ou un dégagement de saisie.

- Une combinaison parade/attaque peut être une projection.

- Une attaque peut être une parade (déviant l'attaque adverse de son axe). Elle peut être une esquive si l'on prend le déplacement en considération.

- etc.

CONSEILS D'EXÉCUTION

1. Les mouvements du Kata, doivent être fluides et coulants. L'exécution doit être belle et rythmée. L'exécutant, plein de Ki, rayonne de puissance. Son corps et son esprit ne font qu'un. Sa respiration est continue, sans interruption. Il ne marque pas de pause entre ses mouvements, souples et relaxés.

2. Voyez vos adversaires, sentez les partir à l'attaque, défendez-vous comme pour sauver votre vie. Pour cela vous devez savoir qu'elles sont les attaques qu'ils vous portent (VII) et qu'elles sont vos intentions tactiques. Ecoutez intensément.

3. Cherchez à sentir

a) La puissance à mettre dans les techniques (la douceur ou la puissance dans l'application de la force à l'instant voulu).

b) L'extension et la contraction du corps (pivots et pour Ura-Zuki et Jodan-Age-Uke par exemple).

c) Les mouvements rapides et lents. Il faut se déplacer rapidement quand il le faut et ralentir si c'est ce qui convient.

d) Le passage sans heurt d'une technique à l'autre (courbes).

e) La maîtrise du centre de gravité (stabilité, usage du ventre).

f) Le style parfait dans l'exécution.

Remarque : Il faut exécuter les Kata très lentement (1 ou 2 mn) jusqu'à ce qu'on exécute parfaitement les techniques et les enchaînements. On doit penser alors à tous les détails. La force et la vitesse viendront de la compréhension et de la coordination.

Attention : Les clés pour l'interprétation d'un mouvement peuvent se trouver dans un autre Kata.

KAI

EN COMBAT, LES CRIS PEUVENT SERVIR:

LE KIAI

Il jaillit du tandem et s'extériorise directement sans articulation ni modulation. Concentré, bref et puissant, il doit être poussé d'emblée au maximum de son registre. Ne hurlez pas mais veillez à la plénitude de la voix (base grave).

Il faut y mettre tout son Ki, vouloir qu'il opère vraiment en l'accompagnant d'un regard aigu et ferme. En criant, il faut expirer violemment et brièvement, en partie seulement, en contractant les abdominaux et en projetant le hara en avant.

Il n'est efficace que s'il est lancé près de l'adversaire (0,8 à 1,5 m), lorsqu'il est en expiration ou quand il a une faille dans sa concentration.

- On le pousse donc :

• quand l'adversaire est en expiration.

• s'il y a une faille dans sa concentration.

• pour soutenir une attaque.

Dans le cadre d'un kata, il faudra rester en place 1 à 2 s, en régularisant votre souffle, avant de repartir après l'avoir poussé.

ENTRAINEMENT
Voir préparation physique, Kiai.


Savoir terminer un kata.

De même que pour le début d’un kata, sa fin est souvent erronée mettant ainsi le combattant en mauvaise situation. En effet, le retour en Yame suppose un état d’alerte et ne doit donc pas se faire directement à partir de la dernière technique car un kata n’est pas fini avant yasme. Il ne faut pas confondre compétition de kata et kata. Le kata prépare au combat, ainsi les erreurs commises dans l’exécution d’un kata, technique aussi bien que mentale, se paieront le jour où l’on en aura besoin en combat.

La seconde raison en est que si l’on tient compte des principes découlant de l’étude dynamique des postures on se rend compte qu’entre la posture adoptée pour la technique finale et Yoi, une ou plusieurs postures devraient s’intercaler. Il n’y a donc aucune raison pour que l’on passe directement de ko-Kutsu à Yoi sans passer par Nekoashi-Dachi par exemple. Il ne faut pas oublier que le karate est un art martial, pas de la danse.

Eian-Shodan :

Le Shuto-Uchi final est délivré en Ko-Kutsu gauche à 2h par rapport à la direction du Yoi. Pour passer du Ko-Kutsu à Yoi, il faut passer par Nekoashi-Dachi de manière à pouvoir à la fois pivoter sur le pied droit, en une posture forte, et être prêt à poursuivre le combat. Passer directement de Ko-Kutsu à Yoi montre une incompréhension, à la fois, du kata et des postures ainsi qu’une faille dans l’attention du combattant. Comme toujours, le passage d’une posture à la suivante se fait avec le hara.

Eian-Nidan :

Le Jodan-Age-Uke final est délivré en Zen-Kusuu gauche à 2h par rapport à la direction du Yoi. Pour passer du Zen-Kutsu à Yoi, il faut passer par Fudo-Dachi, Ko-Kutsu puis Nekoashi-Dachi de manière à pouvoir à la fois pivoter sur le pied droit, en une posture forte, et être prêt à poursuivre le combat. Passer directement de Zen-Kutsu à Yoi pose les mêmes problèmes que précédemment.  

Eian-Sandan :

Dans ce kata, les difficultés commencent à partir du Zuki Gauche. On ramène alors le pied droit près du gauche et on pivote dessus de manière à faire face derrière soi en Nekoashi-Dachi. Au moment d’écarter le pied pour passer en Yoi un adversaire tente de nous ceinturer sur les bras par derrière. Vous passez en alors en Kiba-Dachi (en abaissant votre centre de gravité), en écartant le pied gauche et en frappant simultanément avec Ushiro-Empi-Uchi gauche et Ushiro-Mawashi-Zuki droit.

En glissant (Yori-Ashi), renouvelez votre attaque du côté droit (RMS).

Décalez alors le poids de votre corps sur votre jambe gauche (forme de ko-kutsu latéral puis ramenez le pied droit pour passer en Yoi.

Eian-Yodan

Après le dernier Shuto en Ko-Kutsu revenez en Nekoashi-Dachi droit puis passez en Yoi en écartant le pied droit.

 Eian-Godan

Après la dernière technique en Ko-Kutsu revenez en Nekoashi-Dachi droit puis passez en Yoi en écartant le pied droit.

 Tekki-Shodan.

Décalez alors le poids de votre corps sur votre jambe gauche (forme de ko-kutsu latéral) puis ramenez le pied droit contre le gauche dans la même position qu’au départ puis passez en Yoi.

 Tekki-nidan

Décalez alors le poids de votre corps sur votre jambe droite (forme de ko-kutsu latéral) puis ramenez le pied gauche pour passer en Yoi.

 Tekki-Sandan

Décalez alors le poids de votre corps sur votre jambe gauche (forme de ko-kutsu latéral) puis ramenez le pied droit pour passer en Yoi.
 

KANKU-DAI

En pivotant, sur le pied droit, SA de 180°, penchez-vous en avant et balayez avec le poing droit en Gedan-Kake-Uke (IE). Vos deux poings achèvent leur mouvement devant vos cuisses au moment où votre pied gauche s'arrête en Yoi (le corps se redresse à partir du hara, en aucun cas à partir du dos).

BASSAI

Revenir en Nekoashi-Dachi gauche face au Nord puis joignez, lentement, le pied gauche au droit en ramenant vos mains dans la position d'origine puis passez en Yoi.

HANGETSU

Achevez votre mouvement en Nekoashi-Dachi en bloquant sa jambe avec Gedan-Teisho-Awase-Uke, dos droit mais un peu penché en avant, poids du corps un peu décalé dans cette direction. En replaçant votre bassin en avant redressez-vous en nekoashi-dachi puis passez en yoi en écartant le pied gauche.

GANKAKU

A partir du Oie-Zuki droit en zen-kutsu, retournez-vous sur place en pivotant SIA en enchainant les postures jusqu’à Nekoashi-Dachi gauche puis écartez le pied gauche pour passer en Yoi.

JION

Décalez alors le poids de votre corps sur votre jambe gauche (forme de ko-kutsu latéral) puis ramenez le pied droit contre le gauche dans la même position qu’au départ puis passez en Yoi.

EMPI

Ramenez lentement le pied gauche en Nekoashi-Dachi puis contre le droit dans la position de départ puis, revenez en Yoi en écartant le pied.

JITTE

Pivotez SIA sur le pied droit en enchaînant les postures jusqu’en nekoashi-dachi puis ramenez le gauche contre le droit dans la même posture qu'au départ (face à 6 h) et repassez en Yoi en écartant le pied droit.

Suite vers la deuxième partie

Mawashi-Ryu-Karaté-Do - Travail du ventre - Les gardes - L'Art des courbes - Postures & déplacements - Les techniques - Les Kata Traditionnels - Stratégie & Tactique - Les Kata Mawashi - Vos attentes